Abandon de cours en milieu de cycle
Myriam, chef-pâtissière, organise des cycles de douze cours de pâtisserie en mettant comme condition la présence d’au moins huit participantes (afin que ce soit rentable pour elle). Après avoir été informées de cette condition, huit jeunes filles forment un groupe. Au bout de deux rencontres, deux participantes annoncent qu’elles ne peuvent plus assister aux cours à cause d’un empêchement de force majeure et veulent cesser de payer. Myriam ne veut pas prendre leur demande en compte car, d’une part, elle les avait prévenues d’avance qu’il lui fallait au moins huit élèves et d’autre part, parce qu’elle est de toutes façons obligée de poursuivre les cours pour les autres élèves.
Réponse : Puisque Myriam doit continuer à dispenser les cours, les deux participantes devront lui payer la totalité de la somme prévue, même si elles abandonnent en milieu de cycle.
Développement : Le Choul’han Aroukh (333) stipule qu’un employeur ne peut résilier le contrat d’un employé en cours de contrat. Le cas échéant, il devra lui verser un salaire pour toute la période d’emploi définie d’avance. Mais plus loin (334), il écrit que dans un cas de onés (force majeure) imprévisible, l’employeur ne doit rien au salarié en cas de rupture de contrat. Dans notre cas, les deux élèves sont considérées comme des employeurs puisqu’elles emploient les services de Myriam. Mais il faut savoir que cette dispense en cas de onès ne concerne que la résiliation du contrat, et l’employeur ne sera pas tenu de payer l’employé à l’avenir. En revanche, l’employeur sera tenu de payer le travail effectué jusqu’à présent, même s’il n’en tire aucun profit (voir le Nétivot Hamichpat 335, 3). Aussi, il me semble qu’il faut faire une différence entre une rupture de contrat où le salarié ne travaille plus, et celle où il est obligé de continuer son travail, qui ressemblerait à un travail déjà effectué qui doit être payé de toutes façons. Ici aussi, il semble que même si les deux élèves ne tirent aucun profit des cours que Myriam va continuer à donner aux autres participantes, puisqu’elle va devoir continuer à travailler, elles doivent payer les cours intégralement. Il en est ainsi seulement si Myriam doit fournir le même travail après le départ de deux élèves, comme cela semble être le cas ici. Sinon, par exemple si Myriam a moins de frais parce qu’elle utilise moins d’ingrédients, il faudra réduire son salaire.
Profit : sauf si l’empêchement vient du côté de l’employé. Dans ce cas-là, l’employeur payera uniquement le travail dont il profite.
Salaire : selon le barème de poél batél réduit à 50% selon Rachi (rapporté par le Taz Hochen Michpat 333 ;1). Le Beit Yossef 265 rapporte l’avis du Rambam qui fait dépendre ce barème de la difficulté du travail prévu.
Rav Réouven Cohen

Ariel, un jeune élève, part en voyage pour quelques jours. Son ami fumeur, Rafi, en profite pour lui remettre 300 dollars et lui demander de lui acheter à la boutique hors-taxe 6 cartouches de cigarettes Marlboro light. Ariel accepte, mais en arrivant aux rayons de la boutique, il se rend compte qu’il peut, en vendant lui-même ces cigarettes à l’école, financer entièrement son billet d’avion. Il envoie un message à Rafi lui disant qu’il compte finalement acheter les cigarettes pour lui-même. Rafi lui fait part de son mécontentement et lui demande de ne pas utiliser son argent à des fins personnelles. Ariel n’en tient pas compte et lui envoie la photo des 3 cartouches de Marlboro light et 3 cartouches de Marlboro rouges qu’il a acheté pour lui-même, en le rassurant qu’il le remboursera dès son retour. Mais à l’atterrissage, Ariel se fait confisquer les cigarettes à la douane. Rafi est, en fin de compte, soulagé qu’Ariel ne lui ait pas acheté les cigarettes, mais Ariel lui annonce que, selon la halakha, il ne doit rien lui rembourser.
Haïm, qui habite Jérusalem, achète comme placement un appartement à Beer-Sheva. Il cherche à le faire repeindre avant d’y installer un locataire. Il contacte un peintre de la ville qui lui demande 8000 shekels pour ce travail. Haïm se souvient que son cousin bricoleur Avy habite Beer-Sheva et lui demande conseil. Quand ce dernier lui affirme que le prix est excessif, Haïm lui demande de lui trouver un peintre moins cher. Avy contacte Chouki, un jeune étudiant qui se propose de peindre l’appartement pour 3500 shekels. Avy annonce à Haïm qu’il a trouvé un peintre très intéressant qui ne prendra que 5500 shekels. Il demande à Chouki de travailler pour Haïm et empoche discrètement 2000 shekels pour avoir établi ce contact. Sa femme lui dit qu’il n’a pas le droit d’agir de cette façon, mais Avy se considère comme un entrepreneur ou comme un courtier.
Après avoir rencontré Sarah en vue de se marier, Yaakov a du mal à se décider bien qu’il apprécie beaucoup ses qualités. Il avoue à l’intermédiaire que la malformation des dents de Sarah le dérange. Sarah, qui tient à Yaakov, s’engage à se faire redresser les dents. Au lendemain des fiançailles, elle va consulter un prothésiste qui lui fait un devis et lui conseille de commencer les soins quatre mois plus tard, après son mariage. Pour rassurer Yaakov, elle remet déjà au dentiste un chèque couvrant toute la somme et fixe les consultations. Ensuite, les soins ont été plusieurs fois repoussés pour diverses raisons. Mais aujourd’hui, Yaakov apprécie tant les qualités de sa femme qu’il a oublié la malformation qui le dérangeait. Sarah se tourne vers le dentiste pour lui demander de lui rendre son chèque. Celui-ci lui rappelle qu’elle n’a pas le droit de rompre son engagement et lui demande même de remplacer son chèque qui est daté de l’année précédente.
Ouri n’a pas de travail fixe. Au fil des années, il a acquis une bonne réputation pour les belles soucot qu’il construit. A la période des fêtes, Il est tant occupé par ce travail qu’il ne trouve pas le temps de construire sa propre souca si bien qu’il se retrouve très souvent sans souca les premiers jours de Soucot. Cette année, son beau-père David n’a pas la possibilité d’héberger sa fille et sa famille. Il propose donc à son gendre de lui payer 600 shekels, son tarif habituel, mais pour construire sa propre souca. Ouri est bien content de construire sa soucca sans avoir de manque à gagner. Après coup, David se demande s’il doit vraiment le payer étant donné qu’après tout, Ouri a travaillé pour lui-même.

Les deux voisins Yoni et Yossi ont l’habitude de faire du vélo ensemble. Un jour, Zéèv, le père de Yossi, demande à Yoni de lui prêter son vélo. Celui-ci accepte, mais l’avertit que son vélo coute très cher. Zéèv le rassure qu’il s’engage à réparer tout dommage qu’il pourrait occasionner. Quelques heures plus tard, Zéèv appelle Yoni pour lui annoncer que la chaine et les vitesses sont complètement bloquées. Comme Yoni n’arrive pas à tout arranger, Zéèv apporte le vélo à réparer. Le mécanicien lui explique qu’il faut changer une pièce et que ce blocage peut se produire si l’on passe mal les vitesses ou simplement à cause de l’usure. Zéèv paye les 400 shekels de la réparation et rapporte à Yoni son vélo réparé. Il se demande cependant s’il peut s’adresser au père de Yoni pour lui demander de participer aux frais de réparation.
À l’école ‘Hayé Olam, les jeux de ballon sont interdits à la récréation. Le surveillant, qui a du mal à faire respecter cette règle, se permet de temps à autre de confisquer définitivement le ballon d’un élève. Rahamim demande à Zalmane de lui prêter son ballon. Quelques minutes plus tard, le jeu est interrompu et le ballon confisqué. Le surveillant ne veut rien entendre : le ballon ne sera pas rendu à son propriétaire. Rahamim est désolé d’annoncer cette nouvelle à Zalmane. Mais ce dernier lui demande de lui rembourser son ballon en vertu de ce qu’ils ont appris : le
Des chats escaladent facilement le mur extérieur de la propriété des Lévy et se faufilent ensuite dans le jardin des Cohen. Les deux voisins essaie toutes sortes de dispositifs pour chasser ces importuns, mais en vain. N’ayant plus le choix, les Lévy font rehausser leur mur extérieur d’un mètre supplémentaire sans consulter les Cohen. Après un mois de calme, les Lévy demandent aux Cohen de participer à cette dépense non négligeable. Les Cohen ripostent qu’ils ne leur ont pas demandé leur avis et que ce mur n’a rien avoir avec eux puisqu’il a été construit du côté du jardin qui n’est pas mitoyen au leur.